L’appellation d’Origine Contrôlée est un signe français qui désigne un produit qui tire son authenticité et sa typicité de son origine géographique. Elle est l’expression d’un lien intime entre le produit et son terroir :
• une zone géographique : caractéristiques géologiques, agronomiques, climatiques et historiques…
• des disciplines humaines, conditions de production spécifiques pour tirer le meilleur parti de la nature
Née d’un décret-loi du 30 juillet 1935 pour le secteur viticole consécutivement à de nombreuses crises viticoles (phylloxéra, contrefaçon des dénominations et révoltes de vignerons…) de la fin du XIXème siècle, l’Appellation d’Origine Contrôlée est conçue pour garantir l’origine d’un vin.
Elle crée les conditions d’une concurrence loyale pour les producteurs et la garantie d’une origine certifiée pour les consommateurs.
Le succès du concept d’AOC s’étend en 1990 à l’ensemble des produits agricoles ou alimentaires bruts et transformés .
Seront concernés, les produits laitiers, dont certains bénéficiaient antérieurement d’une AOC reconnue par voie judiciaire, et les autres produits agroalimentaires.
L’AOC est régie par un décret qui homologue le cahier des charges du produit et la délimitation de son aire géographique.
Pour pouvoir être commercialisé, un produit sous Appellation d’Origine Contrôlée est soumis à un dispositif de contrôle comprenant de contrôles de terrain et des analyses chimiques et organoleptiques.
L’AOC est une démarche collective, elle est obligatoirement portée par une structure fédérative : l’Organisme de Défense et de Gestion (ODG) qui représente et rassemble les opérateurs de la filière du produit en AOC. Il est l’interlocuteur de l’INAO.
L’AOC est protégée au plan européen au sein de plusieurs règlements, le règlement (CE) n° 1234/2007 portant organisation commune des marchés dans le secteur agricole, intégrant depuis le 1er août 2009 l’organisation commune de marché vitivinicole, les règlements (CE) n° 606/2009 et 607/2009pris pour son application dans le secteur vitivinicole et le règlement 110/2008sur les spiritueux.
Pour les autres produits, le règlement 1151/2012 réglemente l’Appellation d’Origine Protégée.
L’Europe adopte et adapte le même système de l’origine pour l’ensemble des pays de l’Union Européenne.
Pour pouvoir bénéficier de l’AOP, la dénomination d’un produit préalablement reconnue en AOC par l’état membre doit être enregistrée par la Commission Européenne au registre des appellations d’origine protégées et des indications géographiques protégées.
L’appellation d’origine protégée (AOP) est l’équivalent européen de l’AOC. Elle protège le nom d’un produit dans tous les pays de l’Union européenne.
Pour en savoir plus sur nos volailles de Bresse et leur AOC :
Décret no 2009-1601 du 18 décembre 2009 relatif à l’appellation d’origine contrôlée « Volaille de Bresse » ou « Poulet de Bresse », « Poularde de Bresse », « Chapon de Bresse »
L’Indication Géographique Protégée est née, à l’instar de l’AOP, de la volonté européenne d’étendre le système d’identification des produits par l’origine.
Régie par le règlement 1151/2012, l’IGP distingue un produit dont toutes les phases d’élaboration ne sont pas nécessairement issues de la zone géographique éponyme mais qui bénéficie d’un lien à un territoire et d’une notoriété.
L’aire géographique d’une IGP est délimitée.
L’IGP : origine
L’indication géographique protégée a été créée en 1992 dans le cadre de la politique européenne de qualité concernant les produits agricoles et alimentaires.
L’IGP est une démarche collective, elle est obligatoirement portée par une structure fédérative : l’Organisme de Défense et de Gestion (ODG) qui représente et rassemble les opérateurs de la filière du produit en IGP. Il est l’interlocuteur de l’INAO.
Désormais, la double certification qui impliquait de détenir au préalable un Label Rouge ou une Certification de Conformité Produit n’est plus nécessaire pour obtenir une IGP, qui peut être revendiquée par un accès direct.
Pour pouvoir être commercialisé, le produit sous IGP est soumis à un dispositif de contrôle.
Label rouge : origine : C’est la loi d’orientation agricole du 5 août 1960 qui crée le fameux label agricole à la demande des professionnels, sous l’impulsion du ministre de l’agriculture de l’époque, Henri Rochereau. Un an plus tard, Edgar Pisani fixe les conditions d’homologation. En 1965, le poulet des Landes obtient le premier label de l’histoire alimentaire. En 1966, l’ail rose de Lautrec ouvre la voie au secteur des fruits et légumes. Ce n’est en 1983 qu’un décret rend obligatoire l’affichage du logo.
Le Label Rouge est une démarche collective, il est obligatoirement porté par une structure fédérative : l’Organisme de Défense et de Gestion (ODG) qui représente et rassemble les opérateurs de la filière du produit. Il est l’interlocuteur de l’INAO.
Le Label Rouge garantit qu’un produit possède un ensemble de caractéristiques lui conférant un niveau de qualité supérieure par rapport aux produits similaires. Les conditions de production ou de fabrication du produit lui sont particulières, elles confèrent la qualité supérieure.
Pour pouvoir être commercialisé, un produit sous Label Rouge est soumis à un dispositif de contrôle. Le Label Rouge est régi par un cahier des charges validé par les services de l’INAO. Selon les cas, des notices techniques nationales homologuées par arrêté interministériel, définissent de manière transversale les conditions de productions des filières produits.
Aujourd’hui, pas moins de 500 produits se partagent le précieux sésame : Farines et pains, herbes de Provence, volailles et œufs, produits de la mer et aquaculture, fruits et légumes, miels, produits transformés comme les ravioles du Dauphiné ou les blancs de poulet et bien sur la viande et la charcuterie.
Tous ces produits répondent à des cahiers des charges strictes, preuve de leur qualité et sont régulièrement contrôlés.
————————————————————————
En savoir plus…..http://www.inao.gouv.fr/